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LA DROLE DE VIE D'UNE STENO DACTYLO ROCK
24 octobre 2008

mes débuts dans la vie vraie

j'attaque, ça y est, je me décide, allez, je me lance, je vais essayer de faire revivre un peu mes supers souvenirs, je laisserai les mauvais derrière car ça ne m'intéresse absolument pas, je vais juste faire revenir les bons, les super bons, les hallucinantes rencontres qui ont traversé ma vie. comme ça, ça paraît bête, mais quand je vois d'où je viens, je me dis que ça n'est pas si mal,

j'ai quoi aujourd'hui, 48 ans ! bon ! j'suis pas trop moche, grande (ça ça ne m'a pas tjrs servie) le mieux ce sont les yeux. bleus. bon assez parlé de moi,

je partais très mal dans la vie... imaginez... je passe le cap des 14 premières années sans grand intérêt et surtout sans souvenirs flashants...

donc j'ai 14 ans, et là une opportunité me fait découvrir le théâtre, fantastique, la pauvre môme introvertie que je suis s'éclate sur scène, existe. donc de 14 à 18 ans j'ai passé tout mon temps libre à faire du théâtre et de la musique (ça j'suis pas très bonne) et comme je ne voulais pas faire des études trop longues j'ai décidé de passer un bep pour en finir avec l'école et avoir un diplôme qui me servirait tjrs. bien joué. au technique j'étais la seule a aller au théâtre plutôt qu'en boîte de nuit, a ne pas avoir de copain mec alors qu'elles étaient presque toutes déjà mariées, j'étais légèrement hors norme, et ma particule faisait tache, grandement... mais j'étais cool ça compensait toutes ces tarres.
bref me voilà avec un diplome dans la poche et je me barre à paris avec ma soeur qui a 2 ans de plus que moi pour nous inscrire dans un cours de théâtre... célèbre... mais bien nul ! c'est là qu'on s'est rendues compte qu'on avait déjà abordé tout un tas de trucs avant et qu'on allait bien s'ennuyer. donc on a essayé de trouver du boulot ailleurs et un heureux hasard nous a fait rencontrer C. Leguillochet et L. Berthommé, et c'est comme ça que nous avons été engagées dans un de leurs spectacles. c'était super. on travaillait au Lucernaire forum où l'on croisait Mr Terzieff, on buvait des coups avec Claude Piéplu (grand homme) qu'est-ce qu'on a pu passer des moments fantastiques avec lui après nos spectacles respectifs. Mr Terzieff est d'une grande gentillesse et d'une intelligence extrême. il arrive a vous faire croire que vous êtes une grande dame alors que vous n'êtes qu'un vermisseau infâme à côté de lui. c'est fort.

on a travaillé combien, 2 ans je dirais. un festival d'avignon épuisant mais sympa. quelques villes en tournée, et puis nous avons quitté la compagnie, épuisées, sans un rond. bref il fallait repartir de 0. donc un grand moment de vide... et un jour je décide de tourner un court métrage. c'est venu comment ? alors je crois que c'est parcequ'on faisait des super 8 avec des potes de paris, et un de ces super 8 a eu un prix dans un festival amateur, oui c'est ça. et après on s'est dit tournons le en pro. 16mm. je ne sais plus comment j'arrive a avoir une aide de la région de franche comté et hop on tourne le court. avec ma frangine dans un des rôles et 2 comédiens de franche comté, sympas et drôles. le tournage s'est passé à merveille. on a été plus vite que prévu même. et ce court a été primé dans un festival "chaumont" je crois, prix du public. super. il a été séletionné dans plein d'autres festivals, je me suis balladée, c'était sympa comme tout, et c'est à cette époque que brigitte ma soeur a décroché par un hasard fantastique un rôle dans jacquot de nantes d'agnès varda. on faisait des castings, des figus, et on envoyait nos photos un peu partout et la photo de brigitte est tombée entre les mains d'un assistant qui a atterri sur le tournage du varda, et ils cherchaient quelqu'un qui resemblait à la mère de J.demi et voilà, elle est sortie du lot. ce fut une sacrée expérience pour elle et pour moi une belle rencontre aussi, Mme Varda c'est quelqu'un de fort, de folle (dans le bon sens du terme) elle doit se battre pour faire ses films c'est hallucinant. et le tournage s'est passé sur une année en épisodes, et quand il s'est agit qu'elle trouve un court pour passer devant le film, brigitte lui a montré le miens. et elle l'a acheté car le thème collait bien avec son long. c'est comme ça que mon court est sorti en même temps que Jacquot de nantes dans les salles. pour un premier court c'était super. et pour l'anecdote, j'avais été engagée comme stagiaire régie sur un long métrage "ma vie est un enfer" de Balasko, mon 1er emploi comme stagiaire régie, (j'ai tjrs tt fait à l'envers en fait) j'ai déjà tourné un court métrage, pour être ensuite engagée comme stagiaire régie, c'est comme ça qu'un jour, en studio, le directeur de prod m'appelle et me dit, Nicole... fr3 en ligne pour toi, pour la sortie de ton film à cannes ! ahhhhhh ! faut dire que le week-end d'avant j'étais descendue à Cannes invitée  par Madame Varda pour la présentation de jacquot de nantes, et ce que je ne savais pas c'est que mon court sortait en même temps en salle devant le long ! ce week-end là. Ah Cannes quand on est invité c'est super! faut le vivre vraiment. et le plus drôle c'est qu'à une des soirées au cour du week-end j'ai croisé une comédienne (qui me connaissait comme stagiaire régie sur le film de balasko) et qui a fait une drôle de tronche en me voyant avec Mme Varda et les autres ! ça fait plaisir se genre de moments là ! bref interviews, photos, projection, et alors l'émotion du jour c'était quand le matin on a été au palais du festival pour répéter, et que je me suis retrouvée dans le monte charge avec Jean Marais, Catherine Deneuve, Agnès Varda, Jacques Perrin, tous les comédiens des films de Demi, venu pour l'hommage, et moi, p'tite dactylo réalisatrice de courtmétrage, je me retrouve dans ce monte charge avec eux, et là j'étais aux anges... toute mon enfance tous les films que j'aimais étaient là avec eux. quel bonheur. vraiment (si je retrouve le bout de vidéo que j'ai tourné en cachette je l'insérerai ici) donc cannes, les marches, émotion énorme, le film, sublime, bref ce fut un week-end sur unen autre planète. et ensuite j'ai repris mon boulot de stagiaire régie avec tout autant de bonheur car la chance de démarrer dans le cinéma avec des grands comédiens aussi (auteuil, balasco...) et ce que j'ai adoré dans le job de stagiaire régie c'est que je vivais des moments privilégiés avec eux, comme j'allais les chercher chez eux et les ramenait, on vivait des moments sympas en voiture. j'ai tjrs adoré ça et c'est pourquoi je ne me décidais pas a passer au poste supérieur en régie car je voulais continuer a vivre ces moments là avec les comédiens et je ne regrette pas. les autres bossaient en faisant un plan de carrière, moi je bossais pour les rencontres et je m'en foutais si je ne devenais pas une super directrice de prod ! il y avait aussi une chose que j'adorais faire, ça me faisait rêver, j'étais ailleurs, c'était quand je devais être avant tout le monde au studio pour ouvrir le décor et à la fin du tournage pour le fermer... ahhhh j'étais aux anges, là c'était Félinien. je m'éclatais toute seule, je errais dans les décors, je préparais les lieux pour le tournage, c'était magique. bon j'suis un peu barge peut être mais il y avait des odeurs particulières, et là au studio de boulogne en plus ça a été mémorable, surtout que peu de temps après ils ont brûlé. d'ailleurs non ça je le raconterai plus tard. voilà le début de ma carrière professionnelle cinématographique... pour une petite sténo dactylo c'était pas mal déjà. Ah oui côté sténo-dactylo en fait j'ai vite viré la sténo car l'image de la secrétaire prenant un texte sous la dictée m'était insupportable... donc j'ai décidé que qd je travaillerais côté secrétariat s'était qu'en tant que dactylo. ce qui m'a permis de bosser en intérim quand je n'avais pas de travail au cinéma. bien utile finalement.   

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